Une entreprise sur trois confrontée à des arrêts maladie 
liés aux risques psychosociaux

La cinquième édition du baromètre de la gestion des accidents du travail et des maladies professionnelles réalisé pour BDO France et le cabinet Fayan-Roux, Bontoux & associés décèle “une augmentation conséquente des cas de reconnaissance d’affections psychiques au titre de maladie professionnelle”.

Les risques psychosociaux et les pathologies psychiques telles que le stress, la dépression et le burn-out font durablement partie des risques professionnels auxquels les entreprises sont fréquemment confrontées.

Source : Baromètre 2018 de la gestion des accidents du travail et des maladies professionnelles réalisé pour BDO France et le cabinet Fayan-Roux, Bontoux & associés.

Toutes les entreprises concernées

“Depuis 5 ans, le constat est récurrent avec une moyenne de 32 % des entreprises concernées par des arrêts de travail liés aux RPS”, relate le baromètre. Si 48 % des grandes entreprises déclarent avoir été confrontées à de tels arrêts de travail, c’est également le cas de 31 % des entreprises de taille intermédiaire et de 22 % des petites et moyennes entreprises. Contrairement à une idée reçue, toutes les entreprises sont concernées.

Les affections psychiques davantage reconnues

L’autre fait remarquable mis en évidence par l’enquête est le nombre croissant de cas de reconnaissance d’affections psychiques au titre de maladie professionnelle et d’accident du travail. Ainsi, en 2018, 12 % des arrêts de travail dans le cadre d’un RPS ont été qualifiés en accident du travail et 16 % ont débouché sur une maladie professionnelle, contre respectivement 9 % et 13 % en 2017

Des conséquences sociales et organisationnelles

Le baromètre confirme aussi le fort impact des arrêts de travail sur le fonctionnement de l’entreprise. 51 % des sociétés interrogées déclarent avoir dû “remplacer une personne pour cause d’accident ou de maladie professionnelle”. Pour faire face aux conséquences des accidents de travail et des maladies professionnelles qui frappent leurs employés, les petites entreprises semblent moins bien armées que les autres. En effet, tandis que 66 % des grandes entreprises ont été en mesure de procéder à leur remplacement temporaire ou définitif, ce n’est le cas que de 54 % des ETI et de 43 % des PME.

Plaidoyer pour la prévention

Ces dernières données viennent confirmer combien la prévention des risques professionnels – et singulièrement des risques psychosociaux qui donnent généralement lieux à des arrêts de travail plus long – représente, pour les entreprises, un enjeu majeur en raison des coûts sociaux mais aussi organisationnels et financiers qu’ils entraînent.